Quelle place pour les médecines douces dans l’eczéma atopique ?
Soyons clairs, il ne s’agit pas du tout de remplacer le traitement prescrit par votre médecin mais d’apporter une aide complémentaire qui peut se révéler très utile. Plusieurs approches ont montré de bons résultats, pour les enfants, les adolescents et les adultes, à vous de choisir celle qui vous correspond le mieux.
Anti-stress & anti-démangeaisons
La méditation, le yoga, la cohérence cardiaque font partie des techniques de relaxation les plus efficaces pour réduire les tensions et calmer les envies de grattage.
Contre l’anxiété et la dépression
Comme beaucoup de maladies de peau, la dermatite atopique peut créer des problèmes d’identité, de confiance en soi et mener à des états dépressifs. N’hésitez pas à consulter un psychologue, certains sont spécialisés dans les problématiques de peau.
L’apport des médecines douces
La sophrologie et l’acupuncture peuvent être de bons compléments au traitement classique. Une étude de 2021 a montré l’efficacité de l’acupuncture sur la sévérité de l’eczéma et les démangeaisons.
Les pratiques artistiques
Quelle que soit la discipline, l’art-thérapie a un réel impact sur le processus de réparation de l’image de soi et sur la qualité des relations sociales. La créativité peut être source de guérison alors laissez parler vos envies pour améliorer votre bien-être.
L’évolution de l’eczéma atopique
L’eczéma va-t-il persister toute la vie ? C’est la question que beaucoup de parents se posent évidemment. Il n’y a pas de schéma fixe, l’eczéma atopique évolue différemment selon chaque personne. Mais il existe de grandes tendances.
- L’eczéma atopique débute souvent dans les premiers mois de la vie, on parle d’ailleurs d’eczéma du nourrisson. Pendant l’enfance, les cycles de poussée et de rémission se succèdent.
- Dans la plupart des cas, les crises s’espacent de plus en plus puis s’arrêtent. À 7 ans, dans la plupart des cas, l’eczéma atopique est terminé. Selon l’Association Française de l’Eczéma, 50% des dermatites atopiques disparaissent avant l’âge de 5 ans.
- Dans 10 à 15 % des cas, toujours selon l’Association Française de l’Eczéma, l’eczéma atopique se poursuit à l’adolescence et à l’âge adulte, avec une fréquence des poussées variable selon les personnes. Il peut aussi arriver que la maladie se déclenche à l’âge adulte ou récidive soudainement après une interruption de plusieurs années.
- Plus rarement, l’eczéma atopique s’accompagne d’une « marche atopique » c’est-à-dire que d’autres symptômes de type allergique se manifestent par la suite : rhinite allergique, asthme et allergie alimentaire.
Comprendre et éviter les complications de l’eczéma atopique
Les complications de l’eczéma atopique sont principalement liées aux grattages destinés à soulager les démangeaisons.
Des lésions chroniques dues au grattage
Le geste répété de gratter les mêmes zones de peau enflammées finit par provoquer un épaississement de la peau. Les dermatologues parlent alors d’eczéma lichénifié pour désigner ces plaques épaisses. Elles apparaissent en relief sur la peau et sont souvent rouges, car grattées jusqu’au sang. L’épaississement des lésions augmente encore les sensations de démangeaisons, c’est un cercle vicieux.
Des infections de la peau
Le grattage des lésions provoque des écorchures facilitant les infections cutanées, soit bactériennes, avant tout le staphylocoque doré qui peut donner de l’impétigo, soit virales, avec l’herpès ou le molluscum contagiosum.